L’association et la présidence collégiale

Les associations ont souvent un modèle de gouvernance traditionnel et pyramidal avec un président, un secrétaire et un trésorier.
L’assemblée générale charge le conseil d’administration de gérer l’association et ce conseil élit un président. Le président représente l’association, prend les décisions courantes et endosse la responsabilité.

Depuis quelques années, un modèle plus participatif, convivial et démocratique est recherché dans de nombreuses associations. D’autres cherchent des solutions pour pallier à l’absence de candidat au poste de président.

Dans les deux cas, le recours à une présidence collégiale est une solution envisageable. La loi de 1901 accorde une grande liberté aux personnes qui veulent s’associer et permet à l’association d’avoir un mode de fonctionnement plus égalitaire et collectif :

  • Les personnes n’ont pas de lien hiérarchique entre elles. Chacune est responsable de son domaine d’activité de l’association mais les décisions importantes sont prises collégialement ;
  • Une solution pour répondre à l’absence de candidats ou dans la peur de s’engager dans une gouvernance solitaire ;
  • La possibilité de mieux maîtriser le temps qu’ils consacrent à l’association grâce au partage des tâches ;
  • Une ambiance plus conviviale des réunions où la parole circule plus librement entre responsables et les autres bénévoles ;
  • Une sérénité qu’apporte la prise de décisions collectives ;
  • Une co-gestion et une co-responsabilité ;
  • Une charge de travail moins lourde pour chacun.

Parmi les inconvénients que peut avoir une organisation collégiale, on peut citer :

  • La nécessité de se concerter avant de décider ;
  • La prise des décisions importantes moins rapide.

Les bons réflexes à avoir pour permettre le bon fonctionnement sont :

  • La définition d’un projet associatif et de sa mise en œuvre collective ;
  • Une répartition des délégations et un mandat clairement confié par l’instance collective ;
  • S’assurer que toutes les activités sont couvertes ;
  • Des statuts précis pour éviter les vides ou les chevauchements comme la personne qui engage l’association vis-à-vis des tiers, la gestion des salariés ;
  • Anticiper les difficultés en cas d’empêchement d’un co-président ;

La confiance, la communication et la concertation sont les éléments déterminants dans la réussite de cette nouvelle gouvernance.

L’équipe du CDOS