Evolution de l’Agence nationale du sport et de ses déclinaisons territoriales, préparation de l’organisation des Jeux olympiques, lancement des maisons sport-santé, appel à projets pour l’apprentissage de la natation dès trois ans à travers les Classes bleues, et projet de loi Sport et société prévu pour fin mars 2020… La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a délivré les grandes lignes de son grand programme lors d’une conférence de presse le 4 septembre.
La saison 2019-2020 de la ministre des Sports, Roxana Maracineanu sera dense. Son programme pour les mois à venir, présenté à la presse le 4 septembre, s’inscrit d’une part dans la continuité de son action entamée il y a environ un an, lorsqu’elle a remplacé Laura Flessel, et sera, d’autre part, marqué par ce qui devrait être un marqueur de l’actuel quinquennat en matière de sport: une grande loi Sport et société.
La continuité, ce sera d’abord les suites de l’installation de l’Agence nationale du sport (ANS). Créée en avril dernier pour assurer une gouvernance collégiale du sport français (en mettant autour de la table l’Etat, le mouvement sportif et les collectivités territoriales sur un pied d’égalité, ainsi que les entreprises), elle doit désormais atteindre sa vitesse de croisière. Trois régions expérimentent actuellement la mise en place de leur conférence régionale du sport (Grand Est, Occitanie et Pays de la Loire), déclinaison territoriale de l’agence. De ces conférences, la ministre attend qu’elles donnent “de la cohérence à un schéma territorial des équipements”, en précisant que ceux-ci devront être “utiles”. Et cela d’autant plus que nous entrons dans une année marquée par les échéances municipales de mars 2020, une période durant laquelle, selon Roxana Maracineanu, “il y a parfois dans certaines villes des projets pharaoniques qui voient le jour”. Or, pour elle, “le but de la réforme est que chacun ne parle plus du sport chacun dans son couloir. Il y aura des priorités au niveau national en termes d’équipements, mais ce ne seront pas des priorités qu’aura définies l’Etat tout seul”. L’objectif est de rendre opérationnel toutes les conférences régionales d’ici l’année prochaine.
Budget en hausse “notable”
La continuité, ce sera encore la préparation de l’organisation des Jeux olympiques de 2024 avec, pour 2020, une hausse du budget “assez notable” annoncée de 9,4% comprenant notamment la ligne budgétaire de la Solideo, société chargée de la construction des équipements de Paris 2024. En ce qui concerne le sport pour tous, les moyens de l’Etat, à travers la dotation de l’ANS actuellement de 350 millions d’euros, seront maintenus.
Parmi les chantiers en cours qui devraient connaître des avancées significatives dans les prochains mois, notons encore le lancement des maisons sport-santé et l’appel à projets pour l’apprentissage de la natation dès trois ans à travers les Classes bleues (Localtis reviendra en détail sur ces deux sujets dans ses prochaines éditions).
Enfin, la nouveauté pour cette année 2019-2020 sera le projet de loi Sport et société. Prévu pour la fin du premier trimestre 2020, il devrait notamment agréger certaines dispositions contenues dans des propositions de loi parlementaires déjà déposées. Parmi les thématiques qu’abordera le texte, figurent une réforme de l’organisation des fédérations, qu’il s’agisse de la représentativité des élus et du cumul des mandats des dirigeants, ou encore des mesures en faveur de l’accès au sport pour tous : sport-santé, pratique féminine, sport en entreprise, etc.
Source : www.banquedesterritoires.fr