L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire publie la troisième édition de son Atlas national des fédérations sportives. Qui sont les sportifs licenciés, quel sport pratiquent-ils, où habitent-ils ? Autant de données qui peuvent permettre aux élus d’établir un diagnostic de leur territoire.
Après 2012 et 2015, l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire) vient de publier la troisième édition de l’Atlas national des fédérations sportives, un document essentiel pour élaborer un diagnostic, illustrer les disparités entre les territoires et, pour l’élu local, “situer son territoire par rapport à une dynamique régionale et nationale”, “identifier les sports proposés sur son territoire”, ou encore “prendre conscience de la diversité des pratiques sportives encadrées auxquelles participe la population”. On regrettera toutefois que les données soient déjà anciennes et portent sur les licences de la saison sportive 2016.
En 2016, donc, seule deux fédérations de sports olympiques dépassent le million de licenciés : la Fédération française de football (2,1 millions) et celle de tennis (1 million). Suivent l’équitation (663.194), le judo (558.964), le basketball (535.687) et le handball (519.716). Chez les fédérations non olympiques, deux fédérations se détachent nettement : la pétanque et jeu provençal (295.075 licenciés) et la randonnée pédestre (237.167). Quant à la catégorie des fédérations multisports, elle est nettement dominée par les fédérations scolaires : l’Ugsel (enseignement catholique, premier et second degrés) et l’UNSS (enseignement public, second degré) totalisent respectivement 1,077 million et 1,069 million de licenciés.
Disparités territoriales
La carte de France des taux de licences fait apparaître des zones denses (Bretagne, Pays de la Loire, littoral aquitain, Rhône-Alpes, Alsace) mais également des zones beaucoup plus diffuses (Champagne-Ardenne, Bourgogne, Languedoc, Corse).
Fait intéressant, seules trois fédérations dépassent la barre des 10% de licenciés en quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) : lutte (14,9%), boxe (12,9%) et taekwondo (11,5%). Au total, les licenciés en QPV ne sont que 3,3%.
Autre vision : celle de la pratique licenciée dans les zones de revitalisation rurale (ZRR). Sans surprise, ce sont les disciplines de plein air qui tirent le mieux leur épingle du jeu : 16,7% des licenciés de la Fédération de rugby en sont issus quand ils sont 14,2% pour le ski et 12,6% pour le cyclisme et l’équitation. Au total, les ZRR fournissent 7,6% de tous les licenciés.
Globalement, 58,8% des licences proviennent de pôles urbains, où vit 58,7% de la population. Les espaces périurbains sont légèrement surreprésentés parmi les licenciés : 26,9% des licences pour 24,2% de la population. Les autres espaces (hors pôles urbains et espaces périurbains) accusent en revanche un retard : 14,3% de licences pour 17,1% de la population.
La Fédération française d’équitation se distingue par un très fort taux de féminisation (82,9%), tout comme celles des sports de glace (87,6%) et de gymnastique (80,6%). Globalement, le taux de féminisation dans les sports olympiques est de 38,1 % et seules quatre fédérations olympiques sont majoritairement féminins. Tous types de fédérations confondus, on note toutefois une hausse du nombre de femmes : 47% de licenciées en 2016 contre 43,3% en 2011.
Enfin, en termes d’âge, la part des moins de vingt ans est en net recul (48,1% des licences contre 53,3% en 2011) tandis que celle des plus de 59 ans augmente (7,9% contre 5,1% en 2011).
Source : www.banquedesterritoires.fr